Contrairement aux attentes, Salah Abdeslam a émis le souhait d'assister à Bruxelles au procès de la fusillade de Forest. Il se défendra seul.

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De façon inattendue, Salah Abdeslam, seul survivant des commandos du 13 novembre 2015 à Paris, souhaite assister au procès qui se tiendra à Bruxelles en décembre.

Il s'agira seulement du premier procès, celui de la fusillade avec des policiers survenue à la fin de sa cavale le 15 mars 2016 à Forest. D'autres ex-membres présumés de la cellule jihadiste à l'origine des attentats de Paris et Bruxelles y comparaîtront également.

Le procès de la fusillade de Forest


Le Français âgé de 28 ans et d'origine marocaine devra y répondre aux côtés de son complice Sofiane Ayari arrêté en même temps que lui, de "tentative d'assassinat dans un contexte terroriste sur plusieurs policiers".



"Contrairement à ce qu'on pensait, il a exprimé la volonté de venir assister à son procès", a déclaré Eric Van Der Sypt, porte-parole du parquet fédéral belge. Ce procès a été fixé du 18 au 22 décembre. Salah Abdeslam compte se défendre seul, ses avocats ayant jeté l'éponge il y a un an,

Les Français vont vouloir des garanties sur son retour


Mardi 26 septembre, les policiers impliqués dans la fusillade de Forest se sont dits satisfaits que Salah Abdeslam soit présent dans le box. "Ils trouvent normal qu'il vienne s'expliquer sur ce qui s'est passé", explique Me Maryse Alié, qui défend 5 des 6 fonctionnaires parties civiles.

Un détenu ultra-surveillé


Reste malgré tout à préparer le transfèrement de ce détenu ultra surveillé depuis la France, "sur le plan juridique et le plan de la sécurité" selon M. Van Der Sypt, car "les Français vont vouloir des garanties sur son retour".

Inculpé en France le 27 avril 2016 pour assassinats terroristes, le jeune homme qui a grandi à Bruxelles est détenu à l'isolement depuis 17 mois à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, placé sous vidéosurveillance 24 heures sur 24.

Il a malgré tout bénéficié d'un léger assouplissement de ses conditions d'incarcération, que la ministre française de la Justice Nicole Belloubet a justifié par des "craintes pour sa santé".

Rappel des faits


Le 15 mars 2016, à Forest, 6 policiers français et belges avaient été visés par des tirs d'armes automatiques lors d'une perquisition dans un logement censé être inhabité et où ils pensaient trouver des traces du passage des jihadistes ayant frappé Paris le 13 novembre 2015.
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Trois policiers avaient été blessés, et l'un des occupants du logement, un jihadiste algérien, avait été tué en couvrant la fuite des deux autres hommes.

Les deux fuyards, Salah Abdeslam et Sofiane Ayari avaient finalement été arrêtés ensemble trois jours plus tard. Cette arrestation avait accéléré le passage à l'acte d'autres membres de cette cellule jihadiste, le 22 mars à Bruxelles.

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